D'où provient ce goût acidulé ?

 

   L'acide phosphorique est à l'origine du goût si caractéristique de cette boisson gazeuse : il fait partie de la composition du Coca-Cola ®. Il s'agit d'un composé chimique obtenu après la combustion du phosphore P. à l'origine, cette substance était utilisée dans certains engrais et dans certains détergents. Il est également connu en tant qu'antioxydant pour métaux. L'acide phosphorique, de formule brute H3PO4, est très soluble dans l'eau. Sa température de fusion est de 42,35°C. Quand il est dans un environnement où la température est de 18°C, sa masse volumique est égale à 1,834 g.cm-3. Cet acide est très dangereux par inhalation, entraînant de la toux et/ou des sensations de brûlure. Il peut aussi être la cause de douleurs et brûlures cutanées lorsqu'il est en contact avec la peau. S'il existe un contact avec les yeux, les brûlures peuvent être plus graves car elles peuvent être à l'origine de la perte de la vision. En cas d'ingestion, l'acide phosphorique peut faire subir des douleurs abdominales et là encore, des sensations de brûlures. L'action anti-bactérienne de l'acide phosphorique permet au Coca-Cola ® de se conserver plus longtemps. Plus précisément, il s'agit d'un inhibiteur de la croissance des bactéries.

 

 

De l'acide phosphorique dans le Coca Cola ®

 

  L'acide phosphorique est contenu dans le Coca-Cola ® en faible quantité. Cela dit, c’est un composé chimique nocif pour la santé ce qui explique pourquoi certains pays ont décidé de limiter la quantité d’acide phosphorique contenue dans les boissons gazeuses. La France a limité la teneur en H3PO4 dans les boissons gazeuses à 0,60 grammes par litres, comme le Canada ou les États-Unis ont pu le faire également. Selon les différents pays, une canette de Coca-Cola ® contiendrait de vingt-sept à trente-neuf milligrammes de cet acide. Ce qui changent également le goût du Coca-Cola ® suivant le pays où on est, puisque la teneur en acide phosphorique est différente.

C’est cet acide phosphorique, qui donne au Coca-Cola ® un ph de 2,6 (ce qui est très acide). Par comparaison, le pH de l’acide gastrique contenu dans nos sucs gastriques est proche de 2.

 

 

  L’acide phosphorique agit comme un agent anti-bactérien. Plus précisément, il s’agit d’un inhibiteur de croissance bactérienne. Cela veut dire que la présence d’acide phosphorique dans le Coca-Cola ® fait en sorte que la boisson ne réunit pas toutes les conditions propices à la croissance de micro-organismes comme les bactéries ou même les champignons. En d’autres termes, cette acide rend le développement des micro-organismes impossible dans le Coca-Cola ®. C’est une des raisons pour laquelle le Coca-Cola ® peut se préserver à température ambiante pour près de neuf mois.

 

 

  L’acide phosphorique a aussi un rôle dans le Coca-Cola ® peu connu. En effet, il y a tellement de sucre dans le Coca-Cola ® que sans la présence de l’acide phosphorique nous ne serions pas capable de supporter une aussi grande teneur en sucre dans si peu de liquide. L'acide phosphorique, qui donne un goût de fraîcheur à la boisson, fait en sorte que nous avons l'impression de nous désaltérer lorsque nous consommons du Coca-Cola ® bien frais.

 

 

 

Une acidité néfaste pour la santé

 

 

A) La carbonatation

 

  La carbonatation est un processus à plusieurs étapes. D'abord la carbonatation irrite l’estomac il faut donc que celui-ci se soigne en ajoutant de l'anti-acide qui se trouve dans le calcium qu'il l’obtient à partir du sang. Le sang est donc à son tour affaibli par le manque de calcium, il se réapprovisionne à partir des os. S’il ne le faisait pas, la fonction musculaire et cérébrale serait gravement compromise. La carbonatation entraîne une perte de calcium. Ce qui fragilise les os du corps humain. Ceux-ci s’effritent, provoquant plusieurs maladies osseuses. Cette carence en calcium fait aussi en sorte que les os des enfants et des adolescents en croissance ne grandissent pas à leur plein potentiel. Cette même population présente plus de risques d'avoir des fractures, en raison de ces habitudes alimentaires. Des experts ont émit une hypothèse suggérant que ces phénomènes, observés chez les jeunes, seraient la cause d'une consommation de boissons gazeuses lors des repas.

 

 

  Comme expliqué plus tôt, l’acide phosphorique provoque la perte de calcium dans notre organisme. L’acide phosphorique est la cause de plusieurs maladies osseuses comme l’ostéoporose : une maladie caractérisée par la grande fragilité des os du squelette. Cette fragilité est majoritairement due à la diminution de la masse osseuse. Plusieurs études ont démontré que l'acide phosphorique ne provoquerait l'ostéoporose seulement chez la femme. En effet, ces études ont montré que la densité minérale osseuse chez les hommes ne change pas suivant la consommation (ou non) de Coca-Cola ®. en revanche, pour les femmes, la consommation régulière de Coca-Cola ® diminuerait la densité minérale de leurs os de 2,3 % à 5 %.

 

 

  Habituellement, l'acide phosphorique et le calcium ne perturbent pas la formation saine des os. Tandis qu'une trop grande présence de l'acide phosphorique provoquerait une déformation lors de la croissance de l'os.

 

 

B) Un risque accru de la carie dentaire

 

  La forte teneur en sucre du Coca-Cola ® offre un mélange acide-sucre favorable au développement de la carie dentaire. L’érosion de l'émail dentaire déjà causée par le saccharose s’intensifie avec l’acide phosphorique. Ce risque est présent à chaque consommation, il entraîne la sensation très connue des dents qui grincent après chaque verre de Coca-Cola ®.

 

 

  Des chercheurs américains ont plongé des morceaux d'émail dentaire dans de l'acide phosphorique pendant douze jours consécutifs pour représenter la consommation quotidienne d'un américain, qui correspond à des bains dentaires d'acide phosphorique quotidiens. Pour accélérer le processus, une augmentation de la concentration de l'acide phosphorique a permit aux chercheurs de montrer qu'au début de l'expérience, l'émail des dents était lisse. Elle paraissaient toujours en "bonne santé". À la fin de l'expérience, les dents n'étaient plus aussi dures et résistantes.

 

 

  Cela a permit de montrer que la présence de l'acide phosphorique dans le Coca-Cola ® attaque l'émail des dents. Il faut donc, pour éviter tout risque accru de carie, se rincer les dents avec de l'eau claire et ne pas se laver les dents immédiatement avec du dentifrice après ingurgitation de boissons gazeuses. Il est conseillé d'attendre environ vingt minutes, le temps que l'acide phosphorique s'estompe, avant de procédé à un lavage de dents classique.

 

 

C) Le cancer de l’œsophage

 

 

  Le cancer de l’œsophage, encore très rare il y a deux générations, est aujourd'hui plus courant. Le Coca-Cola ® peut en être la cause.

Toutes les boissons gazeuses causent le reflux gastro-œsophagien désignant la remontée d’une partie du contenu de l’estomac dans l’œsophage. L’estomac produit des sucs gastriques, très acides, qui aident à la digestion des aliments. Or, la paroi de l’œsophage n’est pas conçue pour résister à l’acidité du contenu de l’estomac. Le reflux entraîne donc une inflammation de l’œsophage, qui se traduit par des sensations de brûlure et d’irritation. Avec le temps, des lésions à l’œsophage peuvent apparaître.

 

  Les personnes qui souffrent de reflux ont souvent des régurgitations acides après un repas ou pendant la nuit puisque la traversée estomac-œsophage se fait avec plus de facilité car ils sont tous deux au même niveau sur le plan horizontal.

 

 

  Le taux élevé d’acide phosphorique peut, selon diverses études américaines menées ces dix dernières années, provoquer une insuffisance rénale. Cinq cents personnes atteintes d'insuffisance rénale ont été interrogées sur leur régime alimentaire lors d'une étude menée en 2003. Cela a mené à la conclusion que le risque d'insuffisance rénale double ou triple à partir de deux verres de Coca-Cola ® par jour.

 

  L’acide phosphorique contenu dans le Coca-Cola ® peut causer plusieurs problèmes au niveau du système rénale et nuit à son fonctionnement. Il faut d’abord comprendre qu’il existe dans notre corps un phénomène nommé la balance phosphorique calcique. Ce phénomène régule la quantité de phosphore et de calcium qu’il y a dans notre corps. Ces deux minéraux sont très importants au bon fonctionnement de notre corps. Ils sont surtout retrouvés dans les os, le sang,ou encore dans les tissus adipeux. Ce sont les reins, qui en filtrant le sang, se chargent de régulariser le nombre de calcium et de phosphore qui se trouve dans notre organisme. Cela veut dire qu’en consommant de l’acide phosphorique, nos reins vont vouloir éliminer le calcium qu’il y a en trop. Une consommation parcimonieuse de Coca-Cola ® n'a pas de conséquences sur cette régularisation. Cependant, une consommation régulière de deux verres de Coca-Cola ® par jour peut engendrer quelques problèmes.

 

  Cela peut occasionner des calculs d’oxalate de calcium, plus communément appelés calculs rénaux. C’est une maladie rénale qui se traduit par la formation de petits grains d’une substance minérale, dans ce cas-ci on parle de calcium, qui se forment dans les reins ou dans l’uretère. L’uretère est un conduit qui relie le rein à la vessie. La plupart des grains sont de petites tailles et peuvent être éliminés du corps facilement par le système. C’est un processus très douloureux. Cela dit, il peut arriver que les calculs de calcium soit de plus grande envergure et qu’ils nécessitent une intervention médicale.

 

  En somme, boire trop de Coca-Cola ® double les chances de voir apparaître des problèmes d’insuffisance rénale. Ce qui veut dire une incapacité de l'élimination efficace des déchets par les reins. Cela peut provoquer, par exemple, l'apparition de calculs rénaux.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

D) Des ulcères gastriques, une cause de l'acide phosphorique

 

 

  Il arrive que les grands buveurs de Coca-Cola ® rencontrent plusieurs problèmes. Le mélange entre le sucre et l'acide phosphorique peut provoquer des maux de ventre et des brûlures gastriques. À long terme, cela peut occasionner des ulcères à l'estomac (ou ulcères gastriques). Un ulcère est une affection très générale qui désigne la mise à nu des chairs et l'affleurement des nerfs après érosion de la peau protectrice. Dans le cas de l'estomac, cette peau protectrice est la muqueuse qui résiste aux sécrétions acides. Nous parlons plus communément d'ulcère quand il s'agit de l'estomac, ou du duodénum qui le prolonge avant de conduire à l'intestin, le second étant plus fréquent que le premier. L'ulcère gastro-duodénal est donc une maladie chronique dans la majorité des cas qui correspond à la présence de plaies sur la muqueuse digestive.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

  Les lésions de la muqueuse digestive sont localisées au niveau de l'estomac et/ou du duodénum, la partie de l'intestin située dans le prolongement de l'estomac.

L'ulcère gastro-duodénal, lorsqu'il se forme dans le duodénum, forme en quelque sorte des plaies dues à une érosion qui endommage la paroi du tube digestif .

 

  Ces plaies sont souvent douloureuses. La muqueuse, qui n'est plus protégée, entre en contact avec l'acidité présente dans le tube digestif. Cela provoque des douleurs, comme une sensation récurrente de brûlure au milieu de la partie supérieure de l'abdomen. Cette sensation de brûlure peut être rapprochée de l'application d'un tampon d'alcool sur une éraflure. Il s(agit de douleurs épigastriques.

 

  Ces douleurs, rythmées par les repars, sont apaisées au moment des repas en cas d'ulcère duodénal et sont aggravées par la prise alimentaire dans la cas d'ulcère de l'estomac. Des ballonnements et des éructations peuvent être incommodants pour les individus

 

  En 1983, la découverte d'une bactérie, l'Hélicobacter Pylori, responsable de 90 % des cas de cette maladie connue pourtant depuis très longtemps, ont modifié le pronostic habituel.

 

  L'ulcère gastro-duodénal peut survenir de façon brutale, en dehors de l'origine infectieuse, suite à la prise de médicaments anti-inflammatoires par exemple. Cette maladie peut se compliquer en épisodes graves comme une perforation et une hémorragie digestive. Une personne qui consomme des aliments trop gras ou des excitants comme le thé, le café, l'alcool ou encore certaines boissons gazeuses peut voir ses douleurs s'aggraver. Certains symptômes sont des signes d'aggravation, comme des nausées et des vomissements parfois accompagnés de sang qui témoignent de saignements digestifs. L'individu se sent fatigué et perd du poids. Ces signes d'hémorragie conduisent à une hospitalisation urgente.

  L'ulcère gastrique est quatre fois plus rare que l'ulcère duodénal. La maladie ulcéreuse concerne plus les hommes que les femme, est plus fréquente chez les individus qui ont entre 50 et 70 et en France, nous comptabilisons soixante mille à quatre-vingts mille nouveaux cas d'ulcère duodénal chaque année.